Dossier spécial sur les enjeux de la télémédecine vétérinaire - Septembre 2023

DOSSIER SPÉCIAL TÉLÉMÉDECINE VÉTÉRINAIRE - DERNIÈRES ACTUALITÉS MINISTÉRIELLES ET PROFESSIONNELLES

La télémédecine se développe en santé animale pour les animaux de compagnie comme pour les animaux de rente. Elle nécessite un nouveau cadre réglementaire et la formation des praticiens à ces nouvelles technologies. C’est un moyen de renforcer la relation entre l’animal, son propriétaire et le vétérinaire et la source de nombreux bénéfices en matière de santé publique vétérinaire. L’usage des outils connectés facilite son adoption.

L’exercice de la médecine à distance n’est pas une pratique nouvelle.


Exercer la médecine à distance n’est pas une pratique nouvelle : les hippiatres de l’Antiquité mais aussi Claude Bourgelat, fondateur des écoles vétérinaires, transmettaient déjà des instructions par courrier, pour soigner les chevaux de l’armée ou lutter contre une épizootie dans le cheptel. En médecine humaine, les nouveaux modes de communication et l’informatique ont permis l’essor de la télémédecine, considérablement accéléré par la crise sanitaire de la COVID-19. La télémédecine vétérinaire se démocratise, selon deux grandes tendances :

- pour les animaux de compagnie, son développement est comparable à celui de la télémédecine humaine ;

- en pratique rurale, elle bénéficie depuis longtemps de données d’élevage très précises, collectées et exploitées par les nombreux outils connectés.

C’est le premier confinement sanitaire qui a précipité l’établissement d’un cadre réglementaire expérimental pour les activités de télémédecine vétérinaire. Ce cadre expérimental est caduque à ce jour. En attendant la publication du nouveau texte de loi, cet article vise à montrer comment les leviers réglementaires et techniques ont permis le développement de la télémédecine vétérinaire. Il a aussi pour objectif de mesurer l’impact de cette médecine à distance sur la pratique vétérinaire quotidienne. Enfin, il traite des perspectives en santé publique vétérinaire et de son déploiement territorial, grâce aux outils connectés associés à l’intelligence artificielle et au machine learning.

Le vétérinaire et les outils de télémédecine.


Les vétérinaires qui souhaitent effectuer des consultations en ligne ou d’autres actes de télémédecine sont soumis à des conditions d’exercice strictes.

Réglementation française et nomenclature des actes de télémédecine vétérinaire.

Les propriétaires d’animaux de compagnie, comme les éleveurs d’animaux de rente, appellent souvent leur vétérinaire habituel pour obtenir un conseil. Cette habitude met en lumière la frontière entre le conseil et la consultation. Le décret expérimental de 2020 a donc repris la nomenclature des actes de médecine à distance, définie depuis 2017 par l’Académie vétérinaire de France.

L’expérimentation autorisée par le décret a confirmé l’existence d’actes de télémédecine vétérinaire. Le développement d’outils connectés avait donc déjà considérablement diversifié les pratiques professionnelles des vétérinaires. Les praticiens technophiles sont en faveur d’un nouveau cadre réglementaire. Les propriétaires et les éleveurs, eux, trouvent de nombreux avantages à cette médecine à distance, qui permet par exemple de détecter précocement une maladie (par télésurveillance d’un troupeau) ou de s’affranchir des contraintes géographiques pour consulter un spécialiste (par téléexpertise). Pour continuer le développement de la télémédecine vétérinaire, une législation est donc attendue, pour apporter la protection nécessaire aux vétérinaires comme à leurs clients.

La nomenclature des cinq actes de télémédecine vétérinaire, dont la téléconsultation et la téléexpertise, date de 2017 (Académie Vétérinaire de France).

Des outils connectés pour surveiller les animaux et leur environnement.

Les outils connectés sont nombreux. Ils se démocratisent rapidement et dans tous les domaines. Ces outils sont développés par des industriels du secteur agricole, des professionnels de l’alimentation animale ou encore des laboratoires vétérinaires. Certains peuvent être intéressants à utiliser en télémédecine vétérinaire. En faire la liste exhaustive est difficile mais on trouve tout de même des informations mises à jour sur plusieurs supports en ligne : 

- les livres blancs de l’association Vet In Tech,

- le Data Driven Dairy Decisions for Farmers (4D4F) ou l’International Committee for Animal Recording (ICAR) pour les bovins,

- ou encore le catalogue de l’Institut de l’élevage (IDELE).

On peut classer ces outils connectés pour animaux de rente et de sport en deux grandes catégories. Ceux qui se trouvent dans les bâtiments d’élevage (détecteur d’odeur, hygromètre, etc.) et ceux qui sont fixés sur l’animal (podomètre) voire placés à l’intérieur (bolus ruminal).

Pour les animaux de compagnie, certains outils connectés s’inspirent de leurs équivalents en médecine humaine. C’est le cas par exemple de la pesée des chats dans les bacs à litière, dans le cadre de la gestion médicalisée du poids. D’autres équipements sont plus spécifiques : caméras de surveillance intelligentes, colliers de mesure des paramètres cliniques, litières d’analyse de l’urine, etc. Enfin, il en existe pour pallier la solitude et pour stimuler l’activité physique en milieu clos, ce qui améliore le bien-être de l’animal et donc indirectement sa santé.

Dans tous les cas, l’analyse des données fournies par ces outils connectés permet au vétérinaire d’affiner son examen clinique ou son suivi d’élevage. En effet, cet ensemble de données apporte un plus mais ne peut en aucun cas suffire au suivi médical.

Vers des diagnostics plus objectifs et plus précis ?

En appui de la démarche diagnostique et pour le suivi des animaux, l’utilisation des outils connectés améliore la pratique de la médecine vétérinaire.

En activité canine, les outils connectés permettent le suivi sur une longue durée de certaines maladies. Par exemple, dans le cas d’une affection urinaire chez le chat, des bacs à litière connectés peuvent alerter d’une prochaine crise, grâce à l’analyse automatisée de l’urine, de la fréquence et de la quantité des mictions. Ces données peuvent être envoyées à un logiciel sur l’ordinateur ou le portable du propriétaire et utilisées dans le cadre de la télésurveillance.

En activité rurale, les nombreux outils connectés disponibles permettent un suivi plus fin des conditions générales du troupeau et de l’état de santé de chaque individu. Par exemple, les capteurs dans les bâtiments enregistrent des données de température, d’hygrométrie, de gaz et d’odeurs, pour surveiller les facteurs d’ambiance pouvant déclencher ou aggraver les affections. Autre exemple, les colliers connectés associés à des automates de distribution permettent d’individualiser les rations qualitativement et quantitativement.

Pour ce qui est du bien-être animal, toujours chez les animaux de rente, les outils connectés enregistrent en continu des mesures, dont certaines pourraient éventuellement valider les critères d’un futur label BEA. De plus, en cas de litiges de voisinage ou de suspicion de maltraitance animale, ils pourraient être utilisés comme sources de preuves.

Les évolutions techniques et l’abondance de nouvelles données transforment la pratique du vétérinaire, en lui permettant de recueillir à distance des informations cliniques fiables. Ces nouvelles pratiques professionnelles sont en phase avec l’essor de la demande générale pour la télémédecine car 29 % des propriétaires d’animaux de compagnie et plus de la moitié des éleveurs sont demandeurs de téléconsultation.

Cette utilisation inquiète certains car aucune réglementation n’existe au sujet de ces outils connectés pour animaux. Concernant ceux fixés sur l’animal, ou a fortiori ceux insérés dans l’animal, une catégorisation au plan réglementaire pourrait être envisagée, par exemple en tant que « dispositifs médicaux ». Au même titre qu’en santé humaine, ils pourraient aussi faire l’objet d’une certification.

La télémédecine et les mutations de la profession vétérinaire.

L’exercice à distance de la médecine vétérinaire exige une formation des praticiens et un accompagnement via des travaux de recherche spécifiques. La télémédecine redéfinit également de manière inédite les échanges entre praticiens, animaux et propriétaires ou éleveurs.

Les conséquences sur la pratique vétérinaire.

La médecine vétérinaire s’exerce dans le cadre d’une profession réglementée, encadrée par un Ordre compétent pour les atteintes au code de déontologie. La réglementation ordinale prendra en compte les nouveautés liées à la télémédecine vétérinaire lorsqu’un nouveau décret l’autorisant sera paru (voir cet article au sujet du cadre réglementaire).

Deux nouveaux actes de télémédecine vétérinaire, qui sont la primo téléconsultation dans le cadre du suivi sanitaire permanent et la téléconsultation référée, vont prochainement être réglementés.

Par exemple, les actes de télémédecine définis dans le décret ont été inclus dans la liste de ceux autorisés dans le cadre de l’exercice des vétérinaires temporairement le temps de l’expérimentation. Cette première ébauche d’encadrement a limité la pratique de la télémédecine aux seuls animaux qui ont été examinés physiquement par le vétérinaire dans les 12 derniers mois, en conséquence de quoi la pose d’un diagnostic, la rédaction d’une ordonnance et la délivrance des médicaments étaient autorisées. La télémédecine pourrait prochainement se réaliser selon deux modalités : 

- lorsque le vétérinaire réalise des actes à distance sur sa clientèle habituelle et utilise par exemple la télésurveillance sur un animal présentant une maladie qu’il a déjà diagnostiquée et traitée auparavant ;

- lorsqu’un vétérinaire réalise des actes à distance sur des animaux de la clientèle d’un confrère, ayant lui-même vu l’animal et le lui ayant demandé.

En l’absence de codification et de réglementation, plusieurs questions restent en suspens. Il n’existe pas pour l’instant de jurisprudence liée à des erreurs de diagnostic ou de traitement, ni à la « perte de chances » qui pourrait être reprochée au vétérinaire qui refuserait de pratiquer la télémédecine. La pratique de la télémédecine pourrait, après règlementation, être prise en charge par l’assurance responsabilité civile du vétérinaire praticien, au même titre que la pratique classique, dès lors que la compagnie d’assurance en a été informée. Par ailleurs, la législation ne prévoit pas, pour l’instant, d’encadrement de la prescription et de la délivrance d’un outil connecté par le vétérinaire.

La recherche et la formation doivent s’approprier les enjeux de la télémédecine vétérinaire.

En dehors du champ ordinal à proprement dit, la question de l’utilisation et de la gestion des données produites par la télémédecine doit être clarifiée. Il existe des enjeux de validation et de définition des bonnes pratiques en établissement vétérinaire.

La validité d’une donnée dépend de l’outil utilisé. Il est donc important de définir, pour chaque paramètre collecté, un intervalle de normalité par appareil, ce qui suppose l’optimisation et le partage des performances métrologiques. De ces performances dépendra, entre autres, la pertinence des alertes envoyées lorsque des données anormales sont détectées. Pareillement, pour une maladie donnée, il sera important de déterminer une combinaison de données permettant de suspecter fortement une maladie, ainsi que l’algorithme voire l’intelligence artificielle nécessaire pour exploiter cette combinaison.

Dans cette perspective, l’approche en médecine humaine peut constituer une référence : les guides méthodologiques d’évaluation de dispositifs médicaux, embarquant ou non de l’intelligence artificielle, utilisés par la Commission nationale d’évaluation des dispositifs médicaux et technologies de santé (CNEDiMTS) et les référentiels de la Haute autorité de santé (HAS), peuvent être adaptés à la télémédecine vétérinaire. Des inquiétudes devront être levées, comme celles que posent l’utilisation des données générées par les outils connectés à des fins commerciales ou lors de recherche médicale, récemment soulignée par l’Académie vétérinaire de France.

Les vétérinaires devront aussi acquérir des compétences nouvelles, en formation initiale ou continue, pour mieux utiliser les outils de télémédecine et les données ainsi générées, être capable d’une vision critique et d’une intégration pertinente au diagnostic et à la thérapeutique. Cette élévation des qualifications et des compétences concerne aussi l’ensemble des équipes dans lesquelles ils exercent.

Par ailleurs, l’utilisation de la télémédecine à l’échelle internationale pourrait se développer dans le cadre d’épizooties mondiales  : la formation des services vétérinaires et les pratiques de médecine à distance doivent être harmonisées, en lien avec les travaux des organisations intergouvernementales.

De l’analyse des comportements à l’analyse des données.

Alors que les propriétaires se basaient auparavant sur les modifications comportementales ou physiques des animaux pour évaluer leur santé et ainsi répondre aux questions du vétérinaire, ils peuvent transmettre aujourd’hui, grâce aux outils connectés, un volume important de données dont la compréhension doit être acquise et le traitement organisé.

En médecine des animaux de compagnie, l’accès permanent du propriétaire à des données plus nombreuses, sur son animal, peut engendrer une sur sollicitation des vétérinaires et de leurs équipes. Il faudra donc sensibiliser la clientèle aux informations qui doivent ou non provoquer une consultation en ligne ou en présentiel. D’autre part, les outils connectés permettent d’améliorer le diagnostic et la surveillance thérapeutique, lorsque l’identification directe des signes par le propriétaire n’est pas possible. Par exemple, dans le cas de l’épilepsie canine, les crises peuvent avoir lieu alors que les propriétaires sont absents et il est alors plus difficile d’ajuster la thérapeutique. De la même façon, l’analyse automatisée des urines peut détecter précocement l’apparition de nouvelles crises chez un chat atteint d’une affection urinaire chronique.

En médecine vétérinaire rurale, l’éleveur est davantage habitué à utiliser des applications pour suivre ses animaux et à interpréter les données produites en tenant compte du contexte. Néanmoins, avec le développement de la télémédecine vétérinaire, les relations entre l’éleveur et le vétérinaire vont se transformer et elles devront être clarifiées. Il faudra, par exemple, prévoir plusieurs cas, lors de la détection de données anormales, en déterminant si le vétérinaire doit prendre l’initiative d’une visite ou attendre la sollicitation de l’éleveur, avec le risque d’intervenir trop tard. Du point de vue du vétérinaire, la quantité de données recueillies permettra de développer une approche plus globale de l’élevage, ce qui pourra notamment enrichir certaines des activités de suivi de sa clientèle, et de suivi sanitaire permanent. Au-delà de la visite ponctuelle permettant d’établir le Bilan Sanitaire d’Élevage, l’enregistrement permanent des données offre au praticien un accès continu aux paramètres zootechniques. Par exemple, en élevage porcin ou avicole, les relevés des conditions du bâtiment peuvent être corrélés avec la survenue de maladies, en particulier les maladies respiratoires. Ces relevés facilitent également la visualisation de problèmes de bien-être animal, comme le rejet d’un congénère par le groupe.

Les outils connectés et l’approche One Health.

Au-delà de la pratique quotidienne du vétérinaire, les outils connectés permettent le recueil de données et leur analyse, éventuellement automatisée par l’intelligence artificielle, avec pour objectifs la préservation de la santé publique vétérinaire et de la biodiversité.

La télémédecine et la santé publique vétérinaire.

La santé publique vétérinaire est définie comme l’ensemble des actions collectives, principalement régaliennes, en rapport avec les animaux sauvages ou domestiques, leurs services et leurs productions entrant notamment dans la chaîne alimentaire, qui visent à préserver les santés humaine et animale, et la santé des écosystèmes. Un déficit de ressources humaines, qu’il s’agisse des vétérinaires sanitaires en milieu rural, des inspecteurs en hygiène des aliments ou des agents des services vétérinaires, freine ces ambitions de santé publique. Grâce aux données envoyées par la télémédecine, le vétérinaire peut de manière plus efficiente décider de se rendre ou non sur site, et ainsi optimiser les sollicitations d’une profession en tension.

À condition d’avoir préalablement défini les paramètres spécifiques de certaines maladies réglementées, un dispositif d’alerte précoce pourrait notifier les suspicions de cas à la fois à l’éleveur, aux services vétérinaires et au vétérinaire sanitaire. Une telle application fournirait un appui significatif, notamment dans certains contextes épidémiologiques, comme lorsqu’une maladie est présente à la frontière du territoire ou pour la détection rapide de nouveaux foyers dans le cas d’épizooties massives. Cette précocité de la réaction permettrait de réduire les coûts occasionnés par ces maladies réglementées. La télémédecine a donc toute sa place dans la lutte contre les maladies infectieuses en élevage.

Les outils connectés et la surveillance de la faune sauvage.

Le concept One Health (Une seule santé ou encore Santé globale) représente l’imbrication des santés humaine, animale et environnementale. Il montre combien la santé des animaux sauvages est importante pour prévenir ou limiter les risques d’épizooties, de zoonoses et de maladies émergentes ou ré-émergentes. L’observation de la faune sauvage permet cette télédétection précoce, en particulier à l’aide de caméras et capteurs automatisés. La détection de comportements anormaux ou de densités anormales en animaux pourrait déclencher une alerte et une éventuelle prise en charge à distance si des compétences locales ne sont pas disponibles. Couplé au réseau d’expertise de l’OMSA, cette mise en réseau améliorerait l’accès à des compétences en santé animale provenant du monde entier. Dans le cadre de l’épidémiologie participative, il serait également possible d’utiliser les données de promeneurs transmises par leurs smartphones, comme cela a été proposé à des chasseurs dans le cadre de la lutte contre la peste porcine africaine en Corse.

Bientôt un nouveau décret de télémédecine vétérinaire, au bénéfice de tous.

Bien qu’actuellement sans base légale, une demande existe car la télémédecine vétérinaire est très appréciée par les propriétaires d’animaux de compagnie, qui souhaitent retrouver les avantages offerts en médecine humaine : accès à un professionnel qualifié et absence de déplacement, en particulier pour une consultation spécialisée. Elle est aussi très bien accueillie en médecine rurale, où les éleveurs y voient un prolongement de l’élevage de précision. Les conditions semblent donc réunies pour qu’elle se développe dans les prochaines années. Sa réglementation, en cours de finalisation, viendra apporter une base légale à cet état de fait et mettre fin à une carence observée au terme de la phase d’expérimentation.

Cette tendance sera facilitée par la mise sur le marché de nouveaux outils connectés et de nouvelles applications en santé. La profession vétérinaire est elle aussi favorable à ces évolutions, dans la mesure où elles lui ouvrent la possibilité de proposer de nouveaux services (télésurveillance) et de faciliter la collaboration avec des experts éloignés physiquement (téléexpertise). Autant d’activités qui diversifient et améliorent l’exercice professionnel quotidien. Cependant, l’utilisation des outils connectés peut aussi présenter des inconvénients qu’il convient de prévenir, liés au coût du matériel ou à la survalorisation des données par rapport au bien-être animal observé.

La télémédecine pourra également contribuer à apporter des solutions à certains des défis actuels de la profession et des pouvoirs publics : le maillage vétérinaire des territoires qui subissent la désertification comme en médecine humaine, la surveillance de la santé publique, etc. Son déploiement devrait se fonder sur un travail commun entre les pouvoirs publics et les représentants de la profession pour éviter d’éventuelles dérives commerciales. En outre, les outils connectés permettent une surveillance de l’animal sain (alimentation, abreuvement, mouvements, etc.) et des paramètres de son environnement (température, ventilation, hygrométrie, etc.), facilitant la maîtrise des critères de son bien-être. Le relevé en continu de ces éléments facilite le contrôle des obligations liées aux labels de qualité et améliore le respect de l’animal conformément aux demandes sociétales.


Note de l'auteur : ce dossier spécial reprend l’essentiel d’une note d’analyse disponible en intégralité sur le site du Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, publiée le 6 septembre 2023.