La téléexpertise vétérinaire : des réponses aux problèmes quotidiens des praticiens

Cet article est tiré du Scan de l'Essentiel n°658 du 27 octobre au 2 novembre 2022 - Partenariat 1Health Media

Un vétérinaire possédant une expertise (qu’il travaille comme spécialiste indépendant, dans un centre de référé ou dans un CHV) peut passer jusqu’à 3 heures par jour à répondre oralement ou par écrit à des demandes d’avis de la part de ses confrères ! De plus, 40 % des avis donnés n’aboutissent pas à une visite de l’animal à la structure de référé et ne sont donc à l’origine d’aucune rémunération.

L’expertise doit pourtant pouvoir être rémunérée au même titre que n’importe quel acte vétérinaire.

Le cadre de la téléexpertise vétérinaire en France

Vedim, la première plateforme de téléradiologie, a été créée en 2007 et le Conseil national de l’Ordre des vétérinaires (CNOV) a reconnu la téléexpertise depuis plusieurs années. La télérégulation (ou triage des situations) a été officialisée comme un acte vétérinaire avant 2019 et il existe une chaire de télémédecine et de téléautopsie à Oniris (Nantes).

Depuis le 5 mai 2020, la téléexpertise constitue l’un des 5 actes de la télémédecine autorisés en France, avec la téléconsultation, la téléassistance, la régulation médicale et la prescription à distance. Les objectifs affichés de la téléexpertise sont d’aider à lutter contre les déserts médicaux, notamment ruraux, et d’encadrer les échanges informels survenus de fait pendant le confinement. 

Légalement, aucun diagnostic ni aucune prescription ne peuvent être émis par le téléexpert dont l’avis n’est que consultatif. La responsabilité de deux parties est engagée à des niveaux différents et par obligation de moyen (pas de résultat). 

3 atouts majeurs de l'outil de téléexpertise V to V

Le service V to V proposé par Vetapp simplifie les échanges entre vétérinaires. Cet outil intuitif, construit par des vétérinaires, est prévu pour optimiser l’expérience des utilisateurs. 

- V to V centralise les échanges en rassemblant sur un support unique l’ensemble des demandes d’avis et des comptes-rendus envoyés en réponse.

- V to V formalise les questions et les réponses grâce à des templates préremplis, ce qui améliore la qualité des échanges. 

- V to V valorise les demandes d’avis car une nouvelle chaîne de monétisation se crée entre spécialistes, vétérinaires référents et propriétaires. Le montant de l’expertise peut être modulé en fonction de la complexité du cas. Dès 2023, il sera possible de recueillir l’accord du propriétaire en l’informant du coût de la téléexpertise dont son vétérinaire traitant le fait bénéficier (en incluant éventuellement une marge pour le vétérinaire référent). 

La téléexpertise vétérinaire en pratique

L’objectif de la téléexpertise est d’apporter des avantages à chaque maillon de la chaîne créée entre les vétérinaires.

Du côté du vétérinaire référent

Une fois inscrit et connecté à la plateforme, le praticien référant accède à son tableau de bord. Dans la barre de recherches multicritères, il trouve le téléexpert à qui s’adresser. Il complète le formulaire prérempli dans lequel il inclut les données essentielles au traitement de sa demande, notamment les symptômes observés et leur évolution, les examens complémentaires qu’il a effectués et leurs résultats, ainsi que les traitements déjà entrepris avec leurs effets. Cinq questions (au maximum de 300 caractères chacune) peuvent être formulées. 

Le praticien ajoute ensuite les médias associés au cas : radios, vidéos, analyses, etc. Il procède à l’empreinte de sa carte bancaire (le prélèvement bancaire SEPA peut également être choisi pour les demandeurs fréquents d’avis de téléexpertise), accepte la clause de responsabilité du téléexpert et valide la demande avant l’envoi à l’expert sélectionné. 

L’état d’avancement de chaque demande peut être visualisé dans le tableau de bord et les demandes en attente peuvent éventuellement être supprimées.

Du côté du vétérinaire téléexpert

Le téléexpert peut examiner les demandes en attente avant de les accepter, les refuser ou de demander des informations complémentaires. Il peut télécharger les documents joints aux demandes et un tchat sera prochainement disponible dans Vetapp. 

L’expert dispose de 5000 caractères et d’un champ de remarques libres pour répondre à la demande et créer son rapport d’avis. Il peut aussi ajouter des médias, un protocole thérapeutique conseillé, un devis ou une feuille de liaison pour accéder à sa structure.

Le rapport d’avis figurera ensuite dans les demandes clôturées, accompagné de la facture téléchargeable si le téléexpert a choisi de monétiser son expertise. Un bouton “payant”/ “non-payant” permet en effet au téléexpert de rendre des avis gratuits lors de l’ouverture du service à ses vétérinaires référents. Il définit lui-même la durée de la période d’adaptation au service V to V mais celle-ci dure en général 3 mois.

Dans cette procédure, chacun est valorisé : le vétérinaire traitant qui a formulé la demande et récolte les données, l’expert qui mobilise ses connaissances et rédige un rapport d’avis et le propriétaire qui est rassuré par la qualité de l’accompagnement.

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